mercredi 5 mars 2014

#5 ZE rendez-vous de la passation...ou pas ?

Lors de mes recherches autour du sujet du QI, un forum m'a apporté une grande aide. Entre autres sujets passionnants, l'un invitait les participants à témoigner sur le thème "vous qui avez passé le test, comment l'avez-vous vécu ?"


Voici ce que j'avais alors répondu :

Alors comme ce truc creux au milieu de mon bidou grassouillet m'incite à croire que sa biographie peut être intéressante à raconter, je vais tenter l'expérience. Après tout, faut pas mourir idiot.

Avant de prendre rendez-vous, je me disais que je n'arriverais jamais à assumer le "heu, j'crois qu'chuis surdoué en fait", mais pourtant je l'ai fait.

Enfin pour être honnête, pas tout à fait : j'ai feinté.
Alors le feintage ("Si je meurs en faisant la ruse, Kromm rira de moi et me jettera hors du Valhalla"), ça consiste à prendre un pré-rendez-vous. Hé ouais! Comme je me suis dit que quand même, c'était abusé de penser que j'aurais potentiellement un QI>130, je me suis dit: Hmmm, prenons ce rendez-vous qui coûte environs le tiers du bilan, afin que la gentille madame me dise que c'est fini, il faut partir maintenant, sans que je paye 300 euros pour ça.

Caramba, encore raté! (Référence? Allez je vous aide, c'est belge) Avant d'aller à ce rendez-vous, je m'attendais à ce qu'on me dise gentiment que la vérité était ailleurs, mais que c'était bien d'avoir essayé.... Au lieu de ça, après environ les dix premières minutes, la madame commentait la plupart des trucs que je disais par des phrases du style "c'est fréquent chez les personnes à haut potentiel" "oui les hauts potentiels disent souvent ça"....
Hmmm... de deux choses l'une... soit elle s'avance mass mass beaucoup mucho en me laissant me faire des illusions, ce qui quand même serait plutôt gros-pépinesque pour une psychologue... soit il se peut que peut-être je me sois pas totalement planté.
A la fin de ce premier rendez-vous, la madame me proposa effectivement de revenir un peu plus tard.
Donc là, déjà, pour vous la faire courte, j'hallucinait bien. Mais genre bien de chez bien, genre comme si les politiciens devenaient honnêtes quoi...

Deux semaines se passent, pendant lesquelles une impatience croissante. Je pensais atteindre le dernier degré du stress ultime de l'angoisse du flip, et être obnubilé par le fait d'obtenir un résultat positif... Mais en fait non.
J'en étais arrivé, à ma propre grande surprise, à un point où je voulais ce résultat. Quel qu'il fusse (Encore eût-il fallusse que nous sussions son sexe, dirait Trichelieu), j'en avais besoin, pour avancer, pour avoir des réponses.
L'éventuelle déception narcissique que je pensais devoir vivre à l'annonce d'un probable résultat négatif passa complètement au dernier plan (voire dans les coulisses).

Arrive le jour du rendez-vous. Je suis tellement stressé par le fait de devoir faire le trajet sans me perdre et sans arriver en retard, que l'idée de la passation ne me stresse même pas.
A l'arrivée, rebelote : je n'ai pas assez de pièces pour le damnède-parcmètre-que-je-regrette-de-pas-avoir-une-mouette-comme-Gaston, et donc je suis davantage obnubilé par des questions de stationniture que de passation.
(Ah, le sens des priorités... Une pensée pour Devos d'ailleurs)

Finalement j'arrive, avec un peu d'avance, puis j'y vais, on discute un peu pour se dire bonjour, puis on y va. Je m'attendais à trouver les épreuves plutôt difficiles, voire incompréhensibles dans certains cas, et à toucher clairement du doigt mes limites. Mais là, c'est l'éclate, le pied total : je trouve les épreuves super ludiques, je veux dire, c'est des trucs cool à faire, avec du challenge, mais du challenge facile la plupart du temps. Donc je kiffe à mort, c'est le bonheur, j'ai presque envie de m'acheter une WAIS  pour jouer avec dans mon bain. Je me rappelais même plus que je pouvais éprouver une joie aussi intense (oui, je sais, je suis zarbe. Au passage, je préfère aussi jouer à Zelda et boire du jus d'orange qu'aller en boîte pour me saoûler...)
Et les épreuves s'enchaînent, avec grosso modo ce même sentiment de faire mumuse et de plaisir joyeux. Sauf qu'à un moment, je redescend un peu sur terre, en me disant que si la madame fait comme moi avec mes patients, elle me dit très certainement "c'est bien" même quand je me plante. Donc ça doit pas être si bien que ça en fait.... Oups.
Offtopic :
Nota bene : je dis "c'est bien" à un patient qui me donne une réponse fausse, mais ce n'est pas un mensonge, car ce qui est bien, c'est qu'il a fait de son mieux, et c'est tout ce que je lui demande. Si il donnait que de bonnes réponses, je serais pas dans la panade en fait.

Mais passé ce léger moment de déstabilisation, je continue, et je m'amuse toujours autant. Des fois la psychologue me dit au bout de combien d'items on arrêtera, des fois elle me demande de préciser des réponses, ou de lui expliquer comment j'ai procédé, des fois elle m'encourage ou encore me félicite.

Bref, globalement, passer ces épreuves n'a rien de la visite au grand Lustucru pour se faire bécqueter, la psychologue est vraiment très gentille, et tout se passe bien.

A la fin, elle me demande d'aller patienter dans la salle d'attente, afin qu'elle édite les résultat, et là je suis à peu près aussi heureux qu'un tigre à qui on file des tartines au thon et des comics, car je pensais que je devrais patienter plusieurs semaines avant les résultats.

Pendant l'attente, je ne me sens pas spécialement stressé, j'ai tellement adoré passer les épreuves que j'éprouve encore cette joie, alors je regarde le beau panorama (Cabinet au dernier étage), et j'en profite pour finir le bouquin de la salle d'attente qui m'avait bien plu, mais que j'avais été obligé de laisser. (Les chaussures de Monsieur Monsieur. :) )

Après, la madame vient me chercher, je suis content de me dire que je vais bientôt savoir, et appréhende cela plutôt sereinement. Ce en quoi je m'étonne moi-même, vu que j'étais persuadé il y a peu, de ne pas pouvoir assumer un résultat négatif.
Et là, la dame commence à me faire plein de compliments, à me décrire mon fonctionnement sous un jour très positif. Là je me dis : hmmm, elle prépare le terrain pour que ça glisse mieux, le résultat doit être négatif..

Et en fait non, il est positif, et je suis sous le choc. Genre comme le père de Mickaël Jackson le jour où il l'a vu revenir blanc à la maison.
Et depuis, je n'arrête pas de me dire qu'il doit y avoir une erreur quelque part, que la psychologue a augmenté mon score en validant des réponses qui auraient pas du l'être par charité ou pour me faire plaisir, qu'il y a une erreur de calcul. Bref, moi qui pensais que j'aurais du mal à rester modeste, et irait me la péter illico auprès de mon entourage, je n'arrive même pas à assumer. Saperlipopette.

(D'ailleurs, c'est pour ça que ce post est aussi long, j'ai besoin de retourner ce truc là dans ma tête pour l'instant, désolé.)
(Mais rien vous obligeait à lire hein :D :D :D :D)

#4 Comment peut-on en venir à se découvrir le QI ?


En ce qui me concerne, il s'agit d'un hasard total.

 
On peut considérer que c'est parti d'une vie sentimentale... désastreusement cahotique.

On y ajoute le décès non digéré du félin de ma vie.

Et aussi un changement de direction dans l'IME où j'exerce, avec une évolution négative des conditions de travail.

Secouez le tout, et vous atterrissez chez le psy, car votre médecin pense que vous déprimez, car vos bobos à répétition sont clairement une somatisation.

Une fois chez le psy, vous découvrez totalement par hasard et indépendamment des objectifs poursuivis par celui-ci, sans même qu'il ne comprenne ce qu'il se passe, qu'un de vos plus gros problème est la confiance en vous. Ou plutôt son niveau assez bas pour raser les mollets des paquerettes.

Vous laissez mijoter.

Quelque temps plus tard, vous découvrez qu'une de vos patientes a fait des progrès défiant l'entendement alors que vous éprouvez les plus grandes difficultés du monde à travailler avec elle (nombreuses absences, refus des activités proposées...). Elle passe des test, et bingo !
Muni d'une conscience professionnelle, vous vous renseignez sur la question des enfants précoces, surdoués, toussa.

Et au fil de vos lectures, vous commencez à vous poser salement des questions. Sur vous-même.

Puis un tas de trucs vous reviens en mémoire.. (Pour la liste, voir plus loin dans un autre billet)


Et là, c'est le drame.

Ptêt ben qu'oui, ptêt ben qu'non. Vous vous posez des questions, et vous hésitez.

D'un côté, l'idée de la douance colle super bien pour expliquer tous vos ptis soucis (voir la liste des ptis soucis dans un billet ultérieur), de l'autre, vous surdoué? Ah ah ah!, cessons-là cette aimable plaisanterie improbable.

Si vous étiez surdoués, vous auriez eu de meilleures notes. Vous auriez eu une mention au bac. Vous auriez, comme tous ceux qu'on voit chez Delarue, Tellement Vrai, et consorts, eu le bon goût de savoir lire à 6 mois et de composer une symphonie à 2 ans tout en ayant déjà un titre olympique et appris la biologie moléculaire. Vous auriez une situation professionnelle brillante et lucrative. Votre réussite serait éclatante sur tous les plans. Mais non, vous vous êtes contenté d'avoir une enfance normale, avec des jouets et des amis et tout. Vous n'avez épaté personne. Et vous êtes quelqu'un de normal, qui aime dormir le dimanche matin et manger des crêpes en regardant Corneil et Bernie.

Pis quand même, l'idée revient vous tarauder. Vous partez en quête des témoignages et souvenirs de votre entourage sur votre enfance (sans leur en préciser le motif, faut pas déconner), tout en vous renseignant avidement sur le sujet.

Vous devenez membre d'une communauté internet dont c'est l'objet, tout en écumant avidement tout les tests bidon sur internet prétendant chiffrer l'intelligence. Pour vous faire une idée. Pour voir.

Puis vous commencez à accepter l'idée que cette hypothèse n'est pas si délirante que ça. Effectivement, dans votre parcours, il y a des éléments qui tendent à la valider.
Mais vous avez peur de vous tromper, d'auto-biaiser votre jugement en ne voyant malgré vous que ce qui vous arrange. (Effet "barnum")

Vous refaites donc les tests bidons une énième fois, commencez à faire part de vos doutes à votre entourage histoire de voir à leur réaction si vous avez peut-être raison.
Vous êtes désormais un expert des bases de la psychométrie, et de la question de la douance.


Vous commencez à vous renseigner sur les modalités d'évaluation psychométrique, la vache, ça coûte un bras! C'est délirant, faut que j'arrête de me monter le bourrichon et redescende sur terre avec des chevilles normales!
 Et si le test était négatif, ça serait trop la honte de m'être vaniteusement cru surdoué, à tort!

Et vous hésitez encore et encore, oscillant sans cesse entre cette petite voix de l'intuition et le doute.

Et puis un jour, c'est plus fort que vous. Osef si c'est négatif. Quel que soit le résultat, c'est plus fort que vous, il faut que vous sachiez.

Et vous prenez rendez-vous.



#3 HS-Pensées du jour

Si les jumelles sont des filles, pourquoi est-ce qu'on appelle pas les jumeaux des télescopes ?

#2 Motivation

- Alors Père Castor, raconte nous à quoi ça sert ce blog?

- Hmm, essentiellement, à se donner l'illusion que ton nombril passionne le reste du monde

- OooooooOOOoooooh! (Leuuuuu graaaaa pinnnnnn ! )

- Et aussi peut-être un peu parce que quand t'as galéré, t'aurais bien voulu trouver des témoignages de parcours... Alors ptêt ben que le tiens maintenant servira à d'autres...






Hello world !


Mon nom est Elines Arpenciel. 

Au moment où débute ce blog, j'ai 29 ans, et j'exerce le merveilleux métier d'orthophoniste.

Les rares individus dans la même situation que moi sont généralement qualifiés de "surdoué" "HQI/THQI" "HPI / THPI" "EIP" "EHP/AHP" "précoce" "zèbres" et blablabla osef.

Toutes ces dénominations ont en commun d'être aussi barbare qu'incapables de transcrire la réalité vécue. Par ailleurs, choisir l'une d'entre elle équivaut à s'inscrire dans une vision donnée de la notion de QIT supérieur à 130. Mais ça, on en parlera un autre jour.


Se découvrir titulaire d'un QIT supérieur à 130 au WAIS est une aventure aussi difficile à vivre que passionnante.


 Ce blog a pour objet de décrire mon parcours. Peut-être que ceux qui se posent des questions seront davantage orientés dans leurs hypothèses. Peut-être que d'autres qui sont dans la même situation que moi seront heureux de se sentir moins seuls. Ou peut-être que simplement, certains auront plaisir à lire mes élucubrations excentriques.











#1 Au commencement était... mais comment ça marche ce truc?


 Salut à toi, en visite dans le coin. Tu as perdu ton chemin en fait, non?

Bon alors là, pas de bol, y'a rien à lire pour le moment.
Le blog vient de commencer, et je suis actuellement en train de chercher comment éliminer cette police Time New Roman toute moisie au profit de la police Arial.



Ah! Victoire! Au saumon mon préféré!


Bien, maintenant voyons les interlignes. Arg-et-damnèdeu ! Impossible de mettre la paluche dessus !


......... 


Dilemme. (lemme) Mets-je ou ne mets-je pas tout plein de couleurs moches qui piquent les yeux, comme tous ces oufs du html qui partent du principe qu'une fonction maîtrisée se doit d'être utilisée ?


Non, faut pas exagérer. Ce fut-ce une plaisanterie. (Enfin ça ne le sera plus si je trouve un gif de loutre arc-en-ciel qui fait des loopings, mais pour l'instant ça n'est pas le cas.)


A peluche !