Lors de mes recherches autour du sujet du QI, un forum m'a apporté une grande aide. Entre autres sujets passionnants, l'un invitait les participants à témoigner sur le thème "vous qui avez passé le test, comment l'avez-vous vécu ?"
Voici ce que j'avais alors répondu :
Alors comme ce truc
creux au milieu de mon bidou grassouillet m'incite à croire que sa
biographie peut être intéressante à raconter, je vais tenter
l'expérience. Après tout, faut pas mourir idiot.
Avant de prendre rendez-vous, je me disais que je n'arriverais jamais à assumer le "heu, j'crois qu'chuis surdoué en fait", mais pourtant je l'ai fait.
Enfin pour être honnête, pas tout à fait : j'ai feinté.
Alors le feintage ("Si je meurs en faisant la ruse, Kromm rira de moi et me jettera hors du Valhalla"), ça consiste à prendre un pré-rendez-vous. Hé ouais! Comme je me suis dit que quand même, c'était abusé de penser que j'aurais potentiellement un QI>130, je me suis dit: Hmmm, prenons ce rendez-vous qui coûte environs le tiers du bilan, afin que la gentille madame me dise que c'est fini, il faut partir maintenant, sans que je paye 300 euros pour ça.
Caramba, encore raté! (Référence? Allez je vous aide, c'est belge) Avant d'aller à ce rendez-vous, je m'attendais à ce qu'on me dise gentiment que la vérité était ailleurs, mais que c'était bien d'avoir essayé.... Au lieu de ça, après environ les dix premières minutes, la madame commentait la plupart des trucs que je disais par des phrases du style "c'est fréquent chez les personnes à haut potentiel" "oui les hauts potentiels disent souvent ça"....
Hmmm... de deux choses l'une... soit elle s'avance mass mass beaucoup mucho en me laissant me faire des illusions, ce qui quand même serait plutôt gros-pépinesque pour une psychologue... soit il se peut que peut-être je me sois pas totalement planté.
A la fin de ce premier rendez-vous, la madame me proposa effectivement de revenir un peu plus tard.
Donc là, déjà, pour vous la faire courte, j'hallucinait bien. Mais genre bien de chez bien, genre comme si les politiciens devenaient honnêtes quoi...
Deux semaines se passent, pendant lesquelles une impatience croissante. Je pensais atteindre le dernier degré du stress ultime de l'angoisse du flip, et être obnubilé par le fait d'obtenir un résultat positif... Mais en fait non.
J'en étais arrivé, à ma propre grande surprise, à un point où je voulais ce résultat. Quel qu'il fusse (Encore eût-il fallusse que nous sussions son sexe, dirait Trichelieu), j'en avais besoin, pour avancer, pour avoir des réponses.
L'éventuelle déception narcissique que je pensais devoir vivre à l'annonce d'un probable résultat négatif passa complètement au dernier plan (voire dans les coulisses).
Arrive le jour du rendez-vous. Je suis tellement stressé par le fait de devoir faire le trajet sans me perdre et sans arriver en retard, que l'idée de la passation ne me stresse même pas.
A l'arrivée, rebelote : je n'ai pas assez de pièces pour le damnède-parcmètre-que-je-regrette-de-pas-avoir-une-mouette-comme-Gaston, et donc je suis davantage obnubilé par des questions de stationniture que de passation.(Ah, le sens des priorités... Une pensée pour Devos d'ailleurs)
Finalement j'arrive, avec un peu d'avance, puis j'y vais, on discute un peu pour se dire bonjour, puis on y va. Je m'attendais à trouver les épreuves plutôt difficiles, voire incompréhensibles dans certains cas, et à toucher clairement du doigt mes limites. Mais là, c'est l'éclate, le pied total : je trouve les épreuves super ludiques, je veux dire, c'est des trucs cool à faire, avec du challenge, mais du challenge facile la plupart du temps. Donc je kiffe à mort, c'est le bonheur, j'ai presque envie de m'acheter une WAIS pour jouer avec dans mon bain. Je me rappelais même plus que je pouvais éprouver une joie aussi intense (oui, je sais, je suis zarbe. Au passage, je préfère aussi jouer à Zelda et boire du jus d'orange qu'aller en boîte pour me saoûler...)
Et les épreuves s'enchaînent, avec grosso modo ce même sentiment de faire mumuse et de plaisir joyeux. Sauf qu'à un moment, je redescend un peu sur terre, en me disant que si la madame fait comme moi avec mes patients, elle me dit très certainement "c'est bien" même quand je me plante. Donc ça doit pas être si bien que ça en fait.... Oups.
Avant de prendre rendez-vous, je me disais que je n'arriverais jamais à assumer le "heu, j'crois qu'chuis surdoué en fait", mais pourtant je l'ai fait.
Enfin pour être honnête, pas tout à fait : j'ai feinté.
Alors le feintage ("Si je meurs en faisant la ruse, Kromm rira de moi et me jettera hors du Valhalla"), ça consiste à prendre un pré-rendez-vous. Hé ouais! Comme je me suis dit que quand même, c'était abusé de penser que j'aurais potentiellement un QI>130, je me suis dit: Hmmm, prenons ce rendez-vous qui coûte environs le tiers du bilan, afin que la gentille madame me dise que c'est fini, il faut partir maintenant, sans que je paye 300 euros pour ça.
Caramba, encore raté! (Référence? Allez je vous aide, c'est belge) Avant d'aller à ce rendez-vous, je m'attendais à ce qu'on me dise gentiment que la vérité était ailleurs, mais que c'était bien d'avoir essayé.... Au lieu de ça, après environ les dix premières minutes, la madame commentait la plupart des trucs que je disais par des phrases du style "c'est fréquent chez les personnes à haut potentiel" "oui les hauts potentiels disent souvent ça"....
Hmmm... de deux choses l'une... soit elle s'avance mass mass beaucoup mucho en me laissant me faire des illusions, ce qui quand même serait plutôt gros-pépinesque pour une psychologue... soit il se peut que peut-être je me sois pas totalement planté.
A la fin de ce premier rendez-vous, la madame me proposa effectivement de revenir un peu plus tard.
Donc là, déjà, pour vous la faire courte, j'hallucinait bien. Mais genre bien de chez bien, genre comme si les politiciens devenaient honnêtes quoi...
Deux semaines se passent, pendant lesquelles une impatience croissante. Je pensais atteindre le dernier degré du stress ultime de l'angoisse du flip, et être obnubilé par le fait d'obtenir un résultat positif... Mais en fait non.
J'en étais arrivé, à ma propre grande surprise, à un point où je voulais ce résultat. Quel qu'il fusse (Encore eût-il fallusse que nous sussions son sexe, dirait Trichelieu), j'en avais besoin, pour avancer, pour avoir des réponses.
L'éventuelle déception narcissique que je pensais devoir vivre à l'annonce d'un probable résultat négatif passa complètement au dernier plan (voire dans les coulisses).
Arrive le jour du rendez-vous. Je suis tellement stressé par le fait de devoir faire le trajet sans me perdre et sans arriver en retard, que l'idée de la passation ne me stresse même pas.
A l'arrivée, rebelote : je n'ai pas assez de pièces pour le damnède-parcmètre-que-je-regrette-de-pas-avoir-une-mouette-comme-Gaston, et donc je suis davantage obnubilé par des questions de stationniture que de passation.(Ah, le sens des priorités... Une pensée pour Devos d'ailleurs)
Finalement j'arrive, avec un peu d'avance, puis j'y vais, on discute un peu pour se dire bonjour, puis on y va. Je m'attendais à trouver les épreuves plutôt difficiles, voire incompréhensibles dans certains cas, et à toucher clairement du doigt mes limites. Mais là, c'est l'éclate, le pied total : je trouve les épreuves super ludiques, je veux dire, c'est des trucs cool à faire, avec du challenge, mais du challenge facile la plupart du temps. Donc je kiffe à mort, c'est le bonheur, j'ai presque envie de m'acheter une WAIS pour jouer avec dans mon bain. Je me rappelais même plus que je pouvais éprouver une joie aussi intense (oui, je sais, je suis zarbe. Au passage, je préfère aussi jouer à Zelda et boire du jus d'orange qu'aller en boîte pour me saoûler...)
Et les épreuves s'enchaînent, avec grosso modo ce même sentiment de faire mumuse et de plaisir joyeux. Sauf qu'à un moment, je redescend un peu sur terre, en me disant que si la madame fait comme moi avec mes patients, elle me dit très certainement "c'est bien" même quand je me plante. Donc ça doit pas être si bien que ça en fait.... Oups.
- Offtopic :
- Nota bene : je dis "c'est bien" à un patient qui me donne une réponse fausse, mais ce n'est pas un mensonge, car ce qui est bien, c'est qu'il a fait de son mieux, et c'est tout ce que je lui demande. Si il donnait que de bonnes réponses, je serais pas dans la panade en fait.
Mais passé ce léger moment de déstabilisation, je continue, et je m'amuse toujours autant. Des fois la psychologue me dit au bout de combien d'items on arrêtera, des fois elle me demande de préciser des réponses, ou de lui expliquer comment j'ai procédé, des fois elle m'encourage ou encore me félicite.
Bref, globalement, passer ces épreuves n'a rien de la visite au grand Lustucru pour se faire bécqueter, la psychologue est vraiment très gentille, et tout se passe bien.
A la fin, elle me demande d'aller patienter dans la salle d'attente, afin qu'elle édite les résultat, et là je suis à peu près aussi heureux qu'un tigre à qui on file des tartines au thon et des comics, car je pensais que je devrais patienter plusieurs semaines avant les résultats.
Pendant l'attente, je ne me sens pas spécialement stressé, j'ai tellement adoré passer les épreuves que j'éprouve encore cette joie, alors je regarde le beau panorama (Cabinet au dernier étage), et j'en profite pour finir le bouquin de la salle d'attente qui m'avait bien plu, mais que j'avais été obligé de laisser. (Les chaussures de Monsieur Monsieur. :) )
Après, la madame vient me chercher, je suis content de me dire que je vais bientôt savoir, et appréhende cela plutôt sereinement. Ce en quoi je m'étonne moi-même, vu que j'étais persuadé il y a peu, de ne pas pouvoir assumer un résultat négatif.
Et là, la dame commence à me faire plein de compliments, à me décrire mon fonctionnement sous un jour très positif. Là je me dis : hmmm, elle prépare le terrain pour que ça glisse mieux, le résultat doit être négatif..
Et en fait non, il est positif, et je suis sous le choc. Genre comme le père de Mickaël Jackson le jour où il l'a vu revenir blanc à la maison.
Et depuis, je n'arrête pas de me dire qu'il doit y avoir une erreur quelque part, que la psychologue a augmenté mon score en validant des réponses qui auraient pas du l'être par charité ou pour me faire plaisir, qu'il y a une erreur de calcul. Bref, moi qui pensais que j'aurais du mal à rester modeste, et irait me la péter illico auprès de mon entourage, je n'arrive même pas à assumer. Saperlipopette.
(D'ailleurs, c'est pour ça que ce post est aussi long, j'ai besoin de retourner ce truc là dans ma tête pour l'instant, désolé.)
(Mais rien vous obligeait à lire hein



